Fransk - Norsk?
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Fransk - Norsk?
Apprendre une nouvelle langue étrangère qui ne ressemble guère à la langue maternelle demande une certaine patience et persévérance avant que l’on puisse « monter d’un cran ». Heureusement, pour apprendre le Français ou le Norvégien, on peut s’y lancer directement sur la grammaire et le vocabulaire étant donné que les lettres sont les mêmes à l’exception de « æ, ø et å ». En comparant rapidement les deux langues, j’ai tenté de trouver les enjeux principaux auquels on doit faire face afin de ne pas trop s’affoler...
La conjugaison des verbes français s’avère un peu plus compliquée pour les Norvégiens du moment qu’il faut tenir compte de qui on parle et de combien. Pour les verbes règuliers, ils sont confrontés à deux systèms de terminaisons avec six possibilités alors qu’en Norvégien il n’y a qu’une.
Je parle, tu parles, il/elle parle, nous parlons, vous parlez et ils/elles parlent.
Jeg, du, han/hun, vi, De/dere et de snakker.
Je sors, tu sors, il/elle sort, nous sortons, vous sortez et ils/elles sortent.
Jeg, du, han/hun, vi, de et De/dere går ut. (ou tar ut)
Et ceci se complique davantage dès qu’on change le temps car, dans ce cas-là, il faut de nouveau penser à quelle terminaison qui suit le radical.
Je parlais, tu parlais, il/elle parlait, nous parlions, vous parliez et ils/elles parlaient.
Jeg, du, han/hun, vi, De/dere et de snakket.
Pour un Norvégien, il n’est pas toujours évident de distinguer entre l’utilisation de l’imparfait et du passé composé, ni le futur proche et le futur. Bien sûr, on n’oublie pas non plus le subjonctif et les temps « littéraires » (Il/elle eut, qu’il/elle eût...) qui n’existent pas en Norvégien !
Les langues ayant des racines latines opèrent avec la différence masculin et féminin pour les noms. Une femme, un homme. Bokmål : En kvinne/mann. Néo-norvégien : ei kvinne, ein mann. En plus, en Norvégien on a souvent recours à, ”Et”, un nom neutre. Un train, Et tog.
Par conséquent, il incombe à ceux qui veulent apprendre le Norvégien de décider, pour un premier temps, s’il s’agit de bokmål ou de nynorsk. (À mon avis, ce ne serait pas idéal d’apprendre les deux simultanément.) En Français, les adjectifs et la conjugaison de certains verbes dépendent du nom.
Est-ce que tu as vu la voiture blanche? Non, je ne l’ai pas vue.
Har du sett den hvite bilen? Nei, jeg har ikke sett den.
Est-ce que tu as essayé le vélo blanc? Non, je ne l’ai pas essayé.
Har du prøvd den hvite sykkelen? Nei, jeg har ikke prøvd den.
”Den” est utilisé invariablement même si le nom est féminin et n’influence pas le verbe (le participe passé) comme en Français.
Parfois, l’emplacement ou l’ordre des mots de la phrase peuvent poser un problème, notamment si la phrase est longue et complexe. Pour un Français, il est logique de placer les adjectifs après le nom tandis qu’un Norvégien les place avant. Il se peut que les adjectifs en Français soient placés avant afin de changer de sens de la phrase. Or ; les adjectifs en Norvégien restent toujours « à sa place » (mais changent de sens).
Un pauvre Norvégien.
Un Norvégien pauvre.
En stakkars nordmann.
En fattig nordmann.
”Fattig” reste avant l’adjectif.
Si on demande à un Norvégien d’effectuer le calcul (mental…) quatre-vingt-treize moins soixante-quatorze, il va, le plus souvent, le faire en pensant en norvégien. Il lui semble très long de d’abord multiplier vingt de quatre et y additionner treize, et après soustraire soixante plus quatorze... Cependant, pour un Français, la manière norvégienne est bizarre.
Je crois que la diversité des dialectes est beacoup plus marquée en Norvège par rapport à la France. « Je » en Norvégien est par exemple prononcé « æ », « i », « eg » et « jeg ».
Les deux langues comprennent alors chacunes leurs particularités, il y en a beaucoup plus que celles mentionnées dans ce texte, et il faut les comprendre avant de pouvoir progresser. Acquérir une certaine base pour se faire comprendre devrait être primordial avant de mettre l’accent sur les détails.
P.s. Veuillez m’excuser pour les fautes de grammaire. Le Français n’est pas une langue facile !...
La conjugaison des verbes français s’avère un peu plus compliquée pour les Norvégiens du moment qu’il faut tenir compte de qui on parle et de combien. Pour les verbes règuliers, ils sont confrontés à deux systèms de terminaisons avec six possibilités alors qu’en Norvégien il n’y a qu’une.
Je parle, tu parles, il/elle parle, nous parlons, vous parlez et ils/elles parlent.
Jeg, du, han/hun, vi, De/dere et de snakker.
Je sors, tu sors, il/elle sort, nous sortons, vous sortez et ils/elles sortent.
Jeg, du, han/hun, vi, de et De/dere går ut. (ou tar ut)
Et ceci se complique davantage dès qu’on change le temps car, dans ce cas-là, il faut de nouveau penser à quelle terminaison qui suit le radical.
Je parlais, tu parlais, il/elle parlait, nous parlions, vous parliez et ils/elles parlaient.
Jeg, du, han/hun, vi, De/dere et de snakket.
Pour un Norvégien, il n’est pas toujours évident de distinguer entre l’utilisation de l’imparfait et du passé composé, ni le futur proche et le futur. Bien sûr, on n’oublie pas non plus le subjonctif et les temps « littéraires » (Il/elle eut, qu’il/elle eût...) qui n’existent pas en Norvégien !
Les langues ayant des racines latines opèrent avec la différence masculin et féminin pour les noms. Une femme, un homme. Bokmål : En kvinne/mann. Néo-norvégien : ei kvinne, ein mann. En plus, en Norvégien on a souvent recours à, ”Et”, un nom neutre. Un train, Et tog.
Par conséquent, il incombe à ceux qui veulent apprendre le Norvégien de décider, pour un premier temps, s’il s’agit de bokmål ou de nynorsk. (À mon avis, ce ne serait pas idéal d’apprendre les deux simultanément.) En Français, les adjectifs et la conjugaison de certains verbes dépendent du nom.
Est-ce que tu as vu la voiture blanche? Non, je ne l’ai pas vue.
Har du sett den hvite bilen? Nei, jeg har ikke sett den.
Est-ce que tu as essayé le vélo blanc? Non, je ne l’ai pas essayé.
Har du prøvd den hvite sykkelen? Nei, jeg har ikke prøvd den.
”Den” est utilisé invariablement même si le nom est féminin et n’influence pas le verbe (le participe passé) comme en Français.
Parfois, l’emplacement ou l’ordre des mots de la phrase peuvent poser un problème, notamment si la phrase est longue et complexe. Pour un Français, il est logique de placer les adjectifs après le nom tandis qu’un Norvégien les place avant. Il se peut que les adjectifs en Français soient placés avant afin de changer de sens de la phrase. Or ; les adjectifs en Norvégien restent toujours « à sa place » (mais changent de sens).
Un pauvre Norvégien.
Un Norvégien pauvre.
En stakkars nordmann.
En fattig nordmann.
”Fattig” reste avant l’adjectif.
Si on demande à un Norvégien d’effectuer le calcul (mental…) quatre-vingt-treize moins soixante-quatorze, il va, le plus souvent, le faire en pensant en norvégien. Il lui semble très long de d’abord multiplier vingt de quatre et y additionner treize, et après soustraire soixante plus quatorze... Cependant, pour un Français, la manière norvégienne est bizarre.
Je crois que la diversité des dialectes est beacoup plus marquée en Norvège par rapport à la France. « Je » en Norvégien est par exemple prononcé « æ », « i », « eg » et « jeg ».
Les deux langues comprennent alors chacunes leurs particularités, il y en a beaucoup plus que celles mentionnées dans ce texte, et il faut les comprendre avant de pouvoir progresser. Acquérir une certaine base pour se faire comprendre devrait être primordial avant de mettre l’accent sur les détails.
P.s. Veuillez m’excuser pour les fautes de grammaire. Le Français n’est pas une langue facile !...
En voilà un gros travail de comparaison ! Bravo !
J'apporte quelques précisions :
La place de l'adjectif en Français n'est pas fixe : certains se placent devant le nom, d'autres derrière, et ce de façon prévisible, pour des questions de rythme (un adjectif court est souvent placé avant le nom). Certains adjectifs peuvent effectivement changer de place et indiquent alors une nuance.
Pour ce qui est du fait de compter dans sa langue, cela est un universel. Sauf exception, l'homme ne peut peut compter que dans sa langue maternelle (une seule, même pour les individus bilingues au sens strict). La recherche en psycholinguistique n'est pas encore parvenue à une explication qui tienne la route pour expliquer ce phénomène.
J'apporte quelques précisions :
La place de l'adjectif en Français n'est pas fixe : certains se placent devant le nom, d'autres derrière, et ce de façon prévisible, pour des questions de rythme (un adjectif court est souvent placé avant le nom). Certains adjectifs peuvent effectivement changer de place et indiquent alors une nuance.
Pour ce qui est du fait de compter dans sa langue, cela est un universel. Sauf exception, l'homme ne peut peut compter que dans sa langue maternelle (une seule, même pour les individus bilingues au sens strict). La recherche en psycholinguistique n'est pas encore parvenue à une explication qui tienne la route pour expliquer ce phénomène.
hmpf je ne comprend pas, quatre-vingt-treize = 93, pas 4*20+13 (même cela vient probablement de ça). Donc pour quatre-vingt-treize moins soixante-quatorze je pense 93-74 (comme tout le monde nan ?) et non 4*20+13-60+14.kimlenorvégien a écrit :Si on demande à un Norvégien d’effectuer le calcul (mental…) quatre-vingt-treize moins soixante-quatorze, il va, le plus souvent, le faire en pensant en norvégien. Il lui semble très long de d’abord multiplier vingt de quatre et y additionner treize, et après soustraire soixante plus quatorze... Cependant, pour un Français, la manière norvégienne est bizarre.
Tu calcules ça comment Kim ?
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C'est vrai que dans le cas de soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt-dix, ce sont les Belges qui ont raison (septante, octante et nonante).
C'est pas très logique, soixante-dix et quatre-vingt. Si quatre-vingt = quatre fois vingt, alors pourquoi soixante-dix ne veut-il pas dire soixante fois dix? Et pourquoi pas six-vingts pour 120?
Cela dit au Canada on dit comme en France (soixante-dix, quatre-vingt, quatre-vingt-dix).
C'est pas très logique, soixante-dix et quatre-vingt. Si quatre-vingt = quatre fois vingt, alors pourquoi soixante-dix ne veut-il pas dire soixante fois dix? Et pourquoi pas six-vingts pour 120?
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Re: Fransk - Norsk?
À première vue oui mais je pense que la différence principale est que les francophones en général ont une vision très restreinte de leur langue. Il y a le "français correct" et le reste.kimlenorvégien a écrit :Je crois que la diversité des dialectes est beacoup plus marquée en Norvège par rapport à la France. « Je » en Norvégien est par exemple prononcé « æ », « i », « eg » et « jeg ».
Mais les dialectes existent en français aussi et ils sont plutôt nombreux même s'ils ne sont pas considérés comme tel (mais comme du "mauvais français"). Dans mon patelin natal par exemple on ne dit jamais "elle" mais plutôt "a". Et on ne dit jamais "nous" mais "on". Je pourrais donner des tonnes d'autres exemples.
En Belgique, on dit septante et nonante uniquement. En Suisse, on utilise aussi autre chose pour 80 : huitante.canadien a écrit :C'est vrai que dans le cas de soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt-dix, ce sont les Belges qui ont raison (septante, octante et nonante).
Mais ne vous inquiètez pas pour les Français ou les Canadiens : le mot soixante-dix n'est pas interprété comme 60+10 mais bien comme 70. Il faut d'ailleurs un petit temps de réfléxion pour se dire "ah oui... soixante-dix, c'est soixante plus dix !".
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Re: Fransk - Norsk?
nous aussi on mélange nous/elle ça mais le a pour elle je n'avais jamais entendu ça!canadien a écrit : on ne dit jamais "elle" mais plutôt "a". Et on ne dit jamais "nous" mais "on".
"elle nous a bien eu" devient "a on a bien eu" ?
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Re: Fransk - Norsk?
Ah tiens je n'avais jamais remarqué... le "nous" complément reste "nous" apparemment... donc dans ton exemple on dirait "a nous a bien eus"...filousen a écrit :"elle nous a bien eu" devient "a on a bien eu" ?
C'est pareil en France et en Belgique pour le "on". Le pronom sujet "nous" n'est utilisé qu'à l'écrit. C'est d'ailleurs une des grosses difficultés quand on doit enseigner : faire comprendre que la première personne du pluriel est différente à l'écrit et à l'oral. Les élèves n'aiment pas trop...
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Il y a aussi des gens qui parlent d'eux à la 1 ère personne du pluriel et à qui nous devons nous adresser en utilisant le 3ème personne du singulier .
Ca n'est plus très usité à l'heure actuelle en France mais ça l'était il y a au moins 140 ans
Jeremy
Ca n'est plus très usité à l'heure actuelle en France mais ça l'était il y a au moins 140 ans
Jeremy
Échoué à Marseille, pour le meilleur et pour le pire
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Il parait que "on " vient des langues germaniques. Il se dit "man" en allemand mais je crois qu'n anglais ca n'existe pas ou alors jamais entendu parlé . En tout cas en latin ça n'existe pas.
Bon alors si vous pouvez éclairer ma lanterne...
Jeremy
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