vresingetorix a écrit:
1/A quoi sert le roi de Norvège et est-il populaire?
Le roi et la famille royale sont encore très populaire. Son rôle est un rôle d'unité de la nation à l'intérieur (c'est un point fixe de ralliement indépendant de toute option politique (le roi a l'interdiction de faire de la politique) qui assure une continuité d'une majorité à l'autre au fil des élections, et il représente le lien avec l'histoire) et de représentation à l'extérieur (toutes sortes d'événements officiels de par le monde, prises de contact avec les pays étrangers, réception des chefs d’État en Norvège, etc.). il n'y a pas longtemps NRK a publié un documentaire intéressant où les cinq derniers premiers ministres, issus de divers bords politiques, s'exprimaient sur le rôle de la monarchie. Très intéressant.
vresingetorix a écrit:
5/Quel est la mission et le pouvoir du préfet (suselsman je crois ou un truc comme ça...)
Sysselmann est l'ancien nom des fonctionnaires royaux en charge d'un comté, seul le "préfet" de l'archipel de Svalbard a encore droit à ce titre. Pour les autres on dit lensmann. Ils ont à peu près le même rôle qu'en France à ce dont je me rends compte, c'est-à-dire exercer le pouvoir exécutif au nom de l’État sur un territoire donné.
vresingetorix a écrit:
6/Les norvégiens sont ils bons en orthographe? est-ce que l'orthographe est sacré comme en France
Mouais. L'orthographe présente beaucoup moins de pièges qu'en français, donc la comparaison n'est pas très représentative. Mais ils sont clairement beaucoup moins tâtillons sur la correction du langage, orthographe ou syntaxe, à cause de la multiplicité des dialectes, et des deux langues écrites, qu'on a cherché -vainement- à fusionner, ce qui a donné lieu à toutes sortes de tolérances qui font que chacun est assez libre. Mais il y a aussi des passionnés qui font attention aux règles et aiment les rappeler....
vresingetorix a écrit:
7/Existe t'-il des rivalités nord/sud ou est/ouest du type "Paris tête de chien..."?
Oui, un peu. Oslo / Bergen par exemple. Ou faudrait peut-être mieux dire: Bergen contre le reste de la Norvège ? C'est un peu les Corses de là-bas, je ne sais pas comment expliquer... Mais en général c'est beaucoup plus bon enfant qu'en France (où j'ai d'ailleurs l'impression que ça se calme depuis quelques décennies... la télé et l'internet nivellent et égalisent).
vresingetorix a écrit:
8/existe t'-il une bourgeoisie équivalente à la bourgeoisie Versaillaise ou Bordelaise (sert tête, jupe plissés...)
Yes, sir. Oslo vestkant. Mais pour les serre-tête + jupes plissées et carré hermès, tu repasseras. Le goût vestimentaire n'est pas terrible, quelle que soit la classe sociale.
vresingetorix a écrit:
9/est-ce que tous les norvégiens font le service militaire (je cois que les filles le font aussi est-ce vrai?
Ils ont trouvé le truc. En France autrefois on appelait tous les garçons, et la plupart faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour éviter ce qu'ils regardaient comme une corvée, une perte de temps. Seules les filles volontaires pouvaient le faire. En Norvège tout le monde est appelé, garçons et filles, et on leur dit: On ne prendra que les meilleur(e)s. Du coup c'est perçu comme un défi, et une fois les allergiques disparus, les autres se mettent en huit pour passer la barre qu'on leur tient haute (condition physique, force, tests intellectuels), garçons et filles. Résultat: au lieu de se traîner des régiments d'appelés qui traînent et tirent au flanc, ils ont des unités super motivées où ne restent que les meilleurs. Faillait y penser: la jeunesse aime les défis et honnit la contrainte.
vresingetorix a écrit:
10/existe-t-'il la rumeur du grand complot judéo-massonique comme celui porté par Dieudonné en France?
C'est partout qu'on peut trouver ça, mais là faut creuser vraiment profond et franchement dans les coins. C'est un peuple bon enfant, souvent naïf, et soucieux du politiquement correct. Tu ne trouveras pas de grandes gueules frondeuses à la Dieudonné ou autres. C'est pas du tout le genre. C'est parfois énervant. C'est souvent charmant. Ils ont quelque chose d'enfantin dans la mentalité collective.
