Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Vous souhaitez partir en voyages en Norvège, vous avez besoin d'aides, de renseignements.... n'hésitez plus et déposez-vos messages ici ! Et surtout Bon Voyage au coeur de la Norvège :)

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Madikera
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Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Madikera »

Une boucle norvégienne trollement verte, fjordement cascadeuse, elfement kirkée... Carnet d'un voyage en juillet 2017

Bonjour,

Pour moi, un voyage, c'est un vécu en 3 temps:
- La prépa, elle sert d'amuse-neurones et permet d'envisager, de choisir, d'imaginer, d'espérer...
- Le voyage, est intense moments de vie se dégustant en perception maximales... et en pixélisations non moins maximales...
- L'après voyage, avec le carnet, c'est le succulent complément de dessert, celui de la gourmandise pure qu'on prend son temps à savourer...

Me voilà à ce dernier stade avec notre voyage en Norvège en juillet 2017. Je préfère vous prévenir, cette phase risque de durer plusieurs mois car je prends mon temps à revivre chaque instant et à en faire synthèse !

Ainsi, du lundi 10 au mercredi 26, une jolie demoiselle nommée Audinette nous a transporté pour une boucle de 3 314 kilomètres partant de l'aéroport d'Oslo et y revenant.

Les hébergements avaient tous été réservés d'avance car en 16 jours nous avions peu de temps à consacrer à la recherche de logement.Ce fut un voyage en mode bon confort et rythme tranquilou.

Une nature parfois sauvage formant beaux paysages fut notre décor majoritaire.La météo joua entre gris et bleu et le plus souvent se cantonna à 10/15° en pleine journée. Les vielles églises en bois sont spécialité locale et 10 nous ont ouvert leurs portes. Quelques musées et sites ont complété le programme. Les randos ont été réduites, d'abord parce qu'un pied était encore fragilisé par une récente cassure puis parce que Dame Grenouille... Quant aux animaux, peu furent visibles, nous avons surtout entendu crier, crier, crier des volatiles.

Nos commentaires et avis sont uniquement subjectifs car liés aux êtres humains que nous sommes ! Il s'agit de vécus, de ressentis, d'appréciations, de détestations et non de Vérités. Ce carnet résume nos 17 journées regroupées en 14 étapes.

Takk à celles et à ceux ayant apporté leurs contributions à l'élaboration de ce périple et à celles et ceux venant le parcourir. Bon voyage en notre compagnie au pays des trolls, des fjords, des elfs...

Les détails sont par là:
http://www.madikeravoyages.fr/crbst_851.html

Madikéra

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Modifié en dernier par Madikera le mer. août 23, 2017 9:22 pm, modifié 1 fois.
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Madikera
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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Madikera »

Ce carnet va commencer par un vracage de rien et de tout.

Ce vracage sera en mode rassemblement méli-mélo d’infos, de commentaires, d’idées, de je ne sais quoi et de tu l’ignores aussi… bref de l’aidant pour les futurs voyageuses et voyageurs et du futile pas toujours inutile. Cette partie se construira petit à petit quand les éléments émergeront des tréfonds de nos notes ou neurones…

A vous d’y puiser de quoi rire, imaginer, envisager, vous interroger… bref voyager par mes mots…


Voiture, routes, radars et vitesse

Nous sommes passés par Autoeurope, avions un bon Budget et la voiture venait de chez Avis ! Vu, les tarifs prohibitifs pratiqués en ce domaine, nous avions opté pour une petite voiture en craignant qu’elle fut vraiment très petite. Sur place, une possibilité de surclassement vers une automatique nous fut proposée et nous l’avons acceptée car un pied gauche récemment cassé nous a dit "Ce serait sympa que je n’ai pas trop à travailler".

Au total avec les options 2ème conducteur, plein retour… Audinette nous est revenue à 1 200 euros pour 16 jours de location. Nous avons été très heureux de l’avoir comme partenaire de voyage.

Nos 3 314 kilomètres l’ont été très majoritairement sur d’excellentes routes. Cependant qqs unes furent un peu complexes car très étroites ou très tournicotantes. Vous les découvrirez au fil du carnet. Nous nous attendions à beaucoup plus de travaux et donc de perturbations sur les routes, nous ne fûmes jamais gênés. Il faut dire qu’il y avait globalement peu de monde.
Radars vitesse, radars moyennes roulantes, radars feux… radars il y a en de nombreux endroits mais panneaux informatifs, il y a aussi. Nous n’avons guère croisé de policiers en faction.

J’avais souvent lu que les norvégiens étaient très respectueux des vitesses. Ce ne fut pas notre impression globale. La vitesse majeure sur les routes est à 80 et bien lorsque vous roulez à 80, plein de voitures vous dépassent si possible ou tentent de vous pousser si impossible, vu la densité inimaginable de croire que ce ne soient que des touristes ! Audinette n’a pu vitesser qu’à 110 maxi et en bien peu d’endroits. Elle n'a, cependant, croisé que qqs fous du volant dépassant largement la vitesse autorisée.

Péages
Des routes, des ponts, des tunnels, des places de parking… tout un tas de choses sont à payer et tout le roulant (ou presque) est automatique. Les voitures de location sont équipées d’un petit boîtier directement reconnu par les bornes de péage qui vous le disent en vous adressant un signe + en vert.

Les équipements sont payants jusqu’à rembourser le montant de leur coût de réalisation. Puis ils deviennent gratuits…

Pour celles et ceux arrivant avec leur véhicule, il vous suffit de regarder les détails sur Auto Pass (voir dans les sites aidants).

Tunnels
En long, en large, en rond, en montée, en descente… il y en a des toutes sortes de modèles… Notre plus long s’approchait des 30 kilomètres, notre plus court des 40 mètres. Notre plus surprenant nous fit faire un 360° et notre plus éblouissant découvrir des ronds-points.

Il est une journée où sur 300 kilomètres, nous en fîmes 1/3 sous tunnels car parfois ils s’enchaînent à foison.

Ferrys
Nous en avons pris une bonne dizaine (je ferai le décompte exact en rédigeant le carnet). Aucun n’avait été réservé d’avance car impossible de savoir à quelle heure nous en aurions besoin. Nous avons quasi toujours embarqué en moins de 30 minutes. Lorsque la traversée durait un certain temps, nous en avons profité pour admirer le fjord et ses environs. Nous avons utilisé toutes tailles de bateaux du 10 voitures au plusieurs centaines.

D'autres thèmes arrivent par là:
http://www.madikeravoyages.fr/crbst_852.html

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Message par Madikera »

20 heures, 2 vols et 1 stop nous mènent en pays viking


Pour nous un voyage commence toujours par un avion… Là ce fut un Air France, vers Orly, celui de 21h15 qui est parti légèrement en retard. J’aurai tendance à dire comme d’hab.

Nous avions peur de devoir vivre 8 heures de sardinage inconfortable mais heureusement le vol n’était pas plein, plein donc ce fut 2 sièges chacun et ainsi de quoi presque s’allonger et dormir un peu. Nous avions choisi de prendre des places là où il n’y a que 2 sièges en queue d’avion, le rang juste derrière les 3 sièges. Cette place offre l’avantage de pouvoir étendre ses jambes dans l’allée et de se mettre debout sans gêner car le couloir est large à cet endroit. Films et repas s’enchaînent et nous voilà à Orly ouest.

L’avion a rattrapé une partie du retard, la récupération des bagages se fait rapidement et avant midi nous sommes dehors.

L’avion pour la Norvège est à 20h30, nous pensions passer la journée à l’attendre à l’aéroport mais des proches habitant à 45 minutes sont venus nous chercher pour déjeuner ensemble et se raconter les dernières nouvelles, un vrai plus.

A 18 heures, c’est enregistrement des bagages à Orly sud cette fois et zou direction la douane. Ces derniers jours, divers reportages annonçaient des heures d’attente pour passer la douane à Orly sud par manque de personnel. Froussage, froussage en voyant la file dans le hall mais chance pour la Norvège c’est une porte où il y a très peu de monde et aucune attente. Du coup, à 19 heures nous sommes en zone sous-douane et avons le temps d’un grignotage. Il faut dire que dès que je suis dans un aéroport, j’ai faim même si je viens juste de manger ! Peut-être une sorte de manière de compenser un stress diffus à monter dans cette boîte en métal ? En même temps, faim j’ai super souvent, donc ???

L’avion part avec un léger retard et se pose vers 23 heures. Pas de télé à bord mais Internet gratuit sur votre téléphone ou tablette. Que faire d’autre à bord ??? Et si, on prenait un petit en-cas en mode tapas !

Cela fait 20 heures que nous nous déplaçons. Pas de douane, un Dab délivrant des couronnes norvégiennes ou nok, des bagages en un temps record, c’est bien agréable. En salle bagages, autour des tapis il y a une ligne demandant d’attendre à distance et non en étant collé au tapis. Bien des aéroports devraient s’en inspirer…

L’aéroport est tout beau, tout neuf, tout moderne et le circuit de sortie nous oblige à passer en un grand centre commercial ! Chance, la navette bus pour notre hôtel passe dans 5 minutes sinon il fallait en attendre trente. Dans la plupart des pays où nous sommes allés, les navettes hôtels sont gratuites mais pas en Norvège. Ce sera un peu une constante ailleurs c’est gratuit ou peu coûteux mais pas là… C’est 70 nok par personne, soit un peu plus de 7 euros.

Un méga hôtel, un vaste hall, une chambre sous les toits… donc bienvenue dans les bras du dieu Morphée, celui qui serait chargé de nous permettre de vivre de beaux rêves… Impossible de dire si son travail fut bien fait car de plomb fut notre sommeil !!!

Détails, images, infos complémentaires sont par là:
http://www.madikeravoyages.fr/crbst_854.html
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Jour 1 - Mardi 11 juillet 2017

Message par Madikera »

T'Ikéa d'un dôme en p'ti marteau

La nuit fut bonne et bien réparatrice et à 9 heures nous découvrons la gigantesque salle du petit-déjeuner. C’est un hôtel accueillant les grands groupes, les congrès et cela se voit à l’espace. Il y a un buffet à proportion avec surtout du salé, comme ce sera le cas en tous nos petits déjeuners compris. C’est le moment de notre première découverte culinaire avec le test du brunost, un faux fromage car vraie réduction de petit lait additionnée de crème ou de laitde vache voire chèvre et prenant teinte et léger goût caramel pendant la cuisson. Il se mange en tranche coupée avec un rabot dédié le ostehøvel. Découvrir un nouveau pays, c’est aussi découvrir ses spécialités mais pas forcément les adopter ! Nous n’avons jamais retesté !

Vers 9h20, le personnel sort des cuisines et commence à tout ranger. A 9h30, presque plus rien n’est disponible. Nous découvrons qu’une fin annoncée à 9h30, cela ne signifie pas "Vous pouvez venir jusqu’à 9h30". Toute une série d’arrivants trouveront portes closes…

Un mois de vacances en divers lieux, cela se traduit par un gros sac et une valise contenant des vêtements printemps, été, automne et presqu’hiver plus ceux de cabines. Du coup, il nous faut réorganiser les bagages afin de prévoir de ne transporter au quotidien que les petits. Vers 10 heures et sous un frisquet 13°, nous revoilà en navette vers l’aéroport et la location de voiture.
Vu les tarifs, nous avions opté pour une catégorie B. Le préposé nous annonce une promo sur les automatiques et contrairement à notre habitude nous l’acceptons. En effet, en mai un pied gauche a mal supporté une session de kite en foil et du coup en automatique il sera moins sollicité. Nous faisons donc connaissance avec Audinette, notre roulante compagne 2017. Le temps d’installer madame Conduisette, d’entendre sa phrase préférée "Prenez la prochaine route" et le voyage commence vers 11 heures sous un ciel gris peu engageant…

Ce soir nous dormons à Lille(petit)hammer(marteau) et avons prévu juste deux arrêts, histoire de nous mettre en roue et en habituation climat.
La Norvège fut pendant des siècles principalement pays de bois. Du coup, il y a peu d’anciens sites en pierres. Sur notre route se trouve les ruines de la cathédrale de Hamar édifiée entre 1152 et 1200 et détruite en 1567 lors d’une guerre avec la Suède. Ces ruines sont tellement rares qu’elles ont été protégées par un dôme de métal et verre, en faisant une double cathédrale unique. C’est cette coque pyramidale qui vaut le déplacement, bien plus que les ruines.

Autour, il y a un musée gratuit le Hedmarkmuseet, présentant des habitats régionaux (type de musée très répandu dans le pays) et un musée historique couvrant la période viking et le moyen-âge. Dans l'approche du bois, nous apprécions les formes, les tailles et l'esthétisme des barrières faites de morceaux de bois posés en biais.C’est donc un site riche en découvertes, à 110 nok par personne, que nous avons très fortement apprécié et eu juste le temps de parcourir avant que la pluie ne mouille trop ! Nous vous le recommandons pour sa singularité.

L’arrêt suivant est un arrêt technique. Nous avons 6 nuits à passer en location de hytter (cabane) ou appart. Soit, vous amenez vos draps et serviettes, soit vous les louez. La location revient à une dizaine d’euros par personne par site, environ 120 euros pour notre séjour. Du coup, nous avons emmené des serviettes en microfibre et décidé d’acheter des draps à l’Ikea sur notre chemin. Et zou, 359 nok ou un peu moins de 40 euros pour deux ensembles individuels (base des lits en location) drap housse et housse de couette. Les draps du dessus ne font pas partie des habitudes locales, un peu dommage quand les nuits sont réellement nuit d’été car c’est couette ou rien.
En sortant du magasin, un panneau nous attire "Jordbær". Le pays est réputé pour. De nombreux carnets de voyageurs estivaux en parlaient comme du top du top. Donc, je cours vers le vendeur et repars avec une barquette à 40 nok. Une barquette de quoi, êtes-vous en train de vous dire. Une barquette de… fraises. La Norvège est gros producteur d’excellentes fraises, nous confirmons.

Un peu d’autoroute, de voie rapide à 110 mais attention, il ne faut pas s’habituer car la plupart des routes seront à 80. Il est 17 heures quand nous nous garons sur le parking de l’hôtel de la petite ville aux 5 anneaux depuis 1994.

Entre deux petites averses, installation, balade dans les qqs rues du centre sympa mais sans grande particularité, courses et dîner vont faire soirée. Demain, c’est tremplin… en espérant bleu ciel...

Images, films, infos et détails sont par là...
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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Madikera »

Et hop, tremplinade ringebuesque
Mercredi 12 juillet 17

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C’est bien beau de dormir, de super petit déjeuner, de faire quelques courses de base (eau, gâteaux, chips, sardines, Muesli, soupe…) mais il y a une montée de tremplin au programme et la compèt n’attend pas. La température intérieure est agréable avec ses 22°, dehors il fait 13°5 mais le soleil rayonne, donc cela va monter. Monter, tiens c’est le mot du jour…

En 1994, Lillehammer s’était faite grande car cette toute petite ville du cœur de la Norvège s’était vue confiée la charge de l’organisation des JO d’hiver. Je me souviens de la jolie cérémonie d’ouverture où plein de petits trolls couraient, sautaient, dansaient au pied du tremplin. Question sport, il ne m’en reste pas grand-chose si ce n’est la médaille de bronze de Philippe Candeloro et l’affaire Nancy Kerrigan nous montrant à quel point une envie de médaille peut faire perdre la tête puisque des proches de sa rivale Tonya Harding avait tenté de l’empêcher de participer. L’une gagna l’argent, l’autre la honte à tout jamais… Les choses sont parfois bien faites, hélas seulement parfois !

C’est au pied du tremplin qu’on voit combien il est haut ! Le départ du petit est atteint à 11h50 et je me demande si cela vaut la peine de tenter le grand. Mais qui marque les esprits au final… Donc, un peu de souffle, d’effort et la vue devient réconfort. La montée à la zone de saut revient à 25 couronnes et permet de bien s’imprégner de la pente. Nous découvrons aussi que nous aurions pu faire sans ces grimpettes car une route monte presque jusque-là. Bon, l’Olympisme, c’est le sport, donc normal d’en faire un peu en ce jour. La descente est rapide et se termine par une mini grimpette des marches accédant à la structure de la flamme.

En route, en route car le programme du jour est loin d’être fini et il est déjà 13h10. Deux stavkirkes sont envisagées et une rando et une belle route, et, et…

Stavkirke ou stavkyrkje ou … diverses orthographes pour ces églises en bois debout. Peut-être vous dîtes vous késako ? Ces kirkes tirent leur nom de la méthode de construction : des poteaux corniers, entre lesquels sont interposés des panneaux de planches verticales (stav = bois debout), le tout encastré dans des sablières ou grosses poutres horizontales. Un assemblage uniquement en bois sans clou, ni vis. Plus de 1 000 furent érigées et il en reste 28 en Norvège considérées comme monuments historiques car ayant quelques éléments remontant à la construction originelle entre les années 1000 et 1350. Elles sont présentées comme moyenâgeuses mais en réalité elles ne le sont que très peu. Il y a d’ailleurs bien d’autres églises leur ressemblant mais ces malheureuses jeunettes datent seulement des XVI, XVII voire XVIIIème siècle donc ne sont pas monuments historiques. Elles ont évolué au cours des siècles, de simples bâtisses sans fenêtre, sans décor (il fallait que le public se concentre uniquement sur les doctes paroles) et aux portes petites (pour courber la tête en entrant dans la Maison de Dieu et empêcher au gros Diable de pouvoir entrer) à bâtiments avec nefs, galeries, tours, peintures, éléments de décor...

Plus de 1 000, car pendant des siècles les gens étaient strictement et impérativement obligés d’aller à la messe le dimanche et donc on tapissa le pays d’églises, ainsi il y en avait toujours une à moins de 2 heures de marche.

Une de leurs particularités vient de leur odeur. Afin de conserver le bois dans la durée, elles sont enduites d’un mélange de goudron de pin dit goudron de Norvège ou poix liquide leur donnant leur couleur sombre, parfois seulement sur le côté le moins protégé.

Donc, nous envisageons d’en découvrir deux: Garno et Ringebu. Depuis Lillehammer, Garno est accessible par une petite route à la sortie d’un tunnel et bingo, la route est fermée pour travaux donc c’est zéro au compteur des kirkes. Du coup, un court arrêt pique-nique se fait dans un petit village de bord de route.

Ringebu est presqu’en bord d’autoroute et voilà notre compteur commence à tourner. Comme la plupart de celles que nous visiterons, elle est sur un promontoire lui permettant de voir et d’être vue. Les vestiges les plus anciens remontent à 1220. Elle est toujours en service. C’est une des plus grandes et une fort joliette pour commencer. C'est aussi une des moins chères à visiter avec une entrée à 60 nok par personne. Elle nous a positivement marqués en renforçant l'envie d’aller en voir d’autres…

A 14h20, sous un ciel plutôt correct et une température se maintenant autour de 13° avec un maximum à 15 et un minimum à 5°5, nous partons en direction du parc des Rondane par la route 27. C’est une des routes touristiques de Norvège, je vous en parlerai un autre jour de ces routes. Cependant, je peux vous dire qu’elle mérite bien sa classification car le plateau qu’elle traverse est bien sauvagement beau. Une petite rando, cela vous dit ??? Euh, non car dehors il ne fait plus que 9°5 et il pleut. Du coup, un détour vers Sollia et sa mignonette église qui n’a pas le droit de cité chez les Historiques. Elle vaut autant le déplacement que d’autres mais du coup elle ne peut se visiter...

Demi-tour vers la 27, beau plateau sauvage et quasi désert, direction Dombas et nous voilà au camping à la découverte de notre première cabane ou hytter du voyage à 17h50. Belle et confortable la cabane !

Vu que nous avons de quoi dîner, nous allons en profiter. Les bières ont été oubliées et hélas, le resto n’a pas le droit d’en vendre à emporter. Donc, lorsque vous allez dans des endroits isolés, n’oubliez rien, sinon c’est voiture…

L’avantage de capabaner, c’est qu’on peut bénéficier de certains services dont des machines à laver et ainsi continuer en mode tout propre… Cela permet aussi de rencontrer des vacanciers norvégiens et de papoter vie quotidienne devant les tourbillons du linge. En parlant de vie quotidienne, les draps d'Ikéa sont déballés et chaussent bien oreillers et couettes.

Le soir est fait d’admiration de la nature ambiante, de télé, de wifi et d’espoir de soleil, soleil, soleil… Viens sors enfin de la nuit, et l'hiver s'en ira. Viens toi qui fait de la pluie un grand feu de joie… Vous reconnaissez, c’est plus au sud donc faut pas trop rêver pour demain...

Détails, photos, films... sont par là:
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Message par Madikera »

Rooo ! Musquée, cuivrée est la recette du boeuf au ros...


Le ciel est comment ce matin ??? Il a gardé sa robe grise et fraîche mais qqs tâches bleus nous donnent espoir cependant cela traîne dans les rangs ce matin. Nous quittons cette jolie hytter en nous disant que nous aurions pu nous y reposer une journée. Mais la programmeuse de voyage a prévu le presque repos dans quelques jours, là cela lui semblait trop tôt. A 9h50, tout est rangé, balayé, astiké, kaz la tout penpan et nous prenons la route. La Norvège est souvent imaginée en bord de mer donc à faible altitude, là nous sommes à 1 010 mètres et allons encore monter.

Au moment de payer, je me suis étonnée de voir des éléments de confort facturés. Nous avions nos draps et nos serviettes et donc pas demandé ceux du camping. Le jeune garçon aux commandes de la réception m’a expliqué, en anglais, que c’était pour les couettes et oreillers. Aucun adulte n’était disponible pour plus d’éclaircissements. Nous sommes partis avec l’impression de nous être faits avoir. Au retour, j’ai écrit pour redemander des précisions et 18 euros nous ont été remboursés car c’était bien une erreur. Du coup, nous avons un top souvenir de cet hébergement.

Le premier arrêt va nous faire prendre de la hauteur pour rejoindre le très beau point de vue de Sonhetta Dovrefjell. Nous sortons de la voiture et au secours cela caille, caille. Il fait 9° et les bouts de doigts commencent à avoir froids. Mais où sont les gants en polaire ??? Ils sont restés en Martinique posés sur une étagère en attente d’être envalisés. Du coup, il va nous en falloir d’urgence !

Courage, la montée entre le parking et le point de vue n’est longue que d’1,5 kilomètre. Le vent souffle et me pousse à me demander si cela vaut bien la peine de continuer. En même temps cette frisquette météo risque d’être là souvent et ce serait dommage de ne faire aucune petite rando. Au moins, il ne pleut pas !

Le point de vue mais où est-il ? J’espère qu’il y a des toilettes car là impossible de faire un arrêt pipi en route tant on est visible à 10 kilomètres à la ronde. Des citations, malheureusement uniquement en norvégien, sont bons prétextes à mini pauses. Ahhh, le voilà avec sa si belle architecture et commodités il y a (pour info, il y en a aussi au niveau du parking).

Nous sommes en été, cela vaut parfois la peine de le préciser, la cheminée de l’abri fonctionne car il ne fait que 5° dehors. Une guide est sur place, c’est un site gratuit, et met à disposition lunette et jumelle. L’intérêt de venir jusque-là est certes le magnifique point de vue mais surtout l’espoir de pouvoir admirer l’un des 200 bœufs musqués sauvages du parc. Certains jours ils sont en toute proximité de l’abri et d’autres fois ils se cachent. Aujourd’hui, c’est coup de chance, 5 sont visibles mais uniquement avec les puissants aide-yeux mis à disposition. Une famille et un isolé nous font ce cadeau de leur présence. Ce sont des ovibos moschatus, en fait plus ovins que bovidés, animal relique de la dernière ère glaciaire donc du temps des mammouths. Musqués car l'odeur du mâle est particulièrement forte.

Même si le confort nous donnerait envie de nous attarder en ce beau bâtiment, la route nous attend… Donc descente, arrêt (vous devinez où) et à 12h50, soit au bout de 2 heures nous repartons.

Vous ai-je dit que nous avions prévu de pique-niquer pour les déjeuners. Les prévisions sont parfois juste faîtes pour être mises à la poubelle. Donc, à Grimsbu, un resto de type Diner aux states nous permettra de goûter nos premières polses du séjour. Ce sont des saucisses de type knack fort prisées des norvégiens et faisant bien souvent base de déjeuner. Il y en a de toutes sortes : nature, fromage… Celles-là sont classiquement bonnes.

Audinette aussi a faim, donc 30,62 litres la rassasie et nous revienne à 469nok soit 52 euros. Le litre est à 1,70. Même si la Norvège est pays de pétrole coulant à flot, il ne sort pas gratuit des pompes !

Roros, la ville patrimoine mondial de l’Humanité, est atteinte à 15h49 (je sais que j’aime la précision, inutile de me le rappeler). Elle bénéficie de ce statut pour ses mines, installations et ses paysages culturels industrialo-ruraux. Le cuivre y fut recherché pendant 333 ans, jusqu’en 1977. Installation à l’hôtel et que fais-nous ???

Un petit tour de ville avec l’idée de chercher des gants car en plus nous voilà au cœur d’une des régions les plus froides du pays. Nos pas nous portent vers le musée de la Mine (100nok par adulte), en même temps quoi de mieux quand il pleuviote et fait froid. Les collections sont très intéressantes, en particulier les petites maquettes animées montrant comment était organisée la mine. C’est un petit trésor tout à fait adapté aux enfants et comme nous ne sommes que de grands enfants…

Ce soir, c’est soir particulier, soir bon resto, soir il était un soir sous d’autres cieux et surtout sous d’autres chaleurs, soir il y a tout juste 30 ans…

Infos, détails, compléments, images... sont par là:
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Message par Madikera »

Je me mine, tu te mines... et Opp on cuivre de dale

La chambre 232 émerge vers 8 heures et s’en va à la découverte d’un gargantuesque et fort goûteux buffet. Les poissons (omble chevalier et saumon) y sont en multiples façons: fumés, aux herbes, cuits… Les cakes sont en pan… Bref, nous remplissons bien gourmandement nos estomacs.

La première visite de la mine d’Olav est à 10h30 donc nous filons en sa direction vers 10 heures après être passés acheter les gants repérés la veille pour monsieur. Pour Madame, il n’y avait rien. Le site se trouve à 13 kilomètres de Roros. Malheureusement le ciel est gris, pluviotant et il fait 8°5.

L’entrée est à 120 nok par adulte. Deux groupes sont constitués: celui des norvégiens compte environ 30 personnes et celui des étrangers 4, un couple d’allemands et nous, ouf ! Les commentaires sont faits en anglais par un jeune guide plein de drôlerie. Ce fut une visite d’une bonne heure intéressante et très en réactivité à nos questions car nous étions en mini comité. Nous recommandons de commencer par le musée puis d’aller sous terre.

Avec nos casques vissés sur la tête mais n’empêchant pas l’activité neuronale, nous avons appris que selon la forme du filon des feux horizontaux ou verticaux étaient allumés pour faire exploser la roche et ainsi pouvoir récupérer le minerai de… Vous n’avez pas trouvé alors il vous suffit de relire le titre. Le pays regorgeait de ce roux métal et de très nombreuses mines le farfouillèrent pendant des siècles.

Au niveau des mines - il y en a plusieurs dans le même secteur - le minerai était entassé pendant les mois sans neige et descendu en gros traineaux à Roros dès que la facilitatrice de glisse arrivait. Par contre, les humains eux étaient obligés de descendre tous les dimanches pour aller à… Parfois, il arrivait qu’un aumônier vienne à la mine et leur évite cette obligation. Mais en même temps, sinon pas de contact avec madame et les rejetons. La mine est sur un plateau à 830 mètres d’altitude et au cœur de la zone la plus froide du pays, donc la neige ils pouvaient compter dessus pendant quelques mois.

Qui n’est pas descendu dans ce type de mine, n’imagine peut-être pas que le problème number 1, c’est l’eau non pas le manque mais le trop plein. Du coup, il faut pomper, pomper, pomper en permanence car sinon c’est mer sous terre. Cette mine fut arrêtée en 1977 et depuis environ 90% des galeries sont remplies d’eau. Seuls les 10% visités sont encore sous pompes. Les galeries sont surprenantes car très hautes et comme soutenues par des troncs de roche. Et dehors, l’eau elle en est où, elle tombe encore ???

Et oui, cela bruinette. Avant de partir nous commençons l’opération "T’as vu ça c’est pas mal et au moins ce n’est pas une ailleursoterie, bon allez on le prend" qui se terminera avec la distribution des petits paquets des 2 côtés de l’Atlantique.

Vers 12h30 nous nous garons en proximité des terrils et partons à la découverte de la petite rue musée et de certains coins de la ville non vus la veille car il faisait trop, trop froid et maintenant cela va mieux avec 14°5. Nous sommes partis faire ce tour sans pépéttes si ce n’est qqs pierres ramassées sur le terril et contenant qqs traces de minerai mais le monsieur gardien de l’église refuse de nous les prendre pour les 50 nok du prix d’entrée. Nous avons fortement apprécié la visite de la mini maison d'une ancienne gouvernante de maison de maître car elle a été restaurée à partir d’une ancienne photo et reconstituée le plus fidèlement possible.

Il est grand temps de quitter la ville patrimoine d’architecture minière et d’envisager les 150 kilomètres de route. C’est parti à 13h40.

Enfin parti, partis pas loin car depuis le premier arrêt d’Audinette et donc le premier rallumage, elle ne cesse de nous dire que ses chaussures sont trop molles. Une pompe, qui fuit à moitié et les pneus se repulpent, génial… Sauf qu'elle continuera à nous dire pendant tout le voyage qu’ils manquent d’air !

Des courses, un café, une observation de la vue et au final nous découvrons notre toute jolie cabanette à toit végétal vers 17h30.

C’est l’heure de la petite leçon de toit végétal. Pendant longtemps les constructions furent quasi uniquement en bois. Pour avoir un toit isolant du froid et du mouillé, à coût pas trop cher, le plus simple était de le végétaliser. Il y a de la tourbe et de l’herbe partout gratuitement… Ces toits sont en plusieurs couches. Celle de la première étanchéité revient à l’écorce de bouleau. Après, il y a des variations allant d’herbe poussant toute seule à arbustes plantés pour faire décor. De ce que nous avons vu, c’est un type de toit, actuellement, peu utilisé dans les maisons modernes sauf à des fins spécifiques comme touristiques. Donc ce soir, nous dormirons sous un toit végétal…

Aucune envie de bouger, donc c’est bière sur la table devant la porte, repas devant la télé car dehors des personnes logeant dans un autre bungalow se sont installées sur notre table !!! Il faut dire qu’elle est au soleil mais tout de même. Elles ont peut-être pensé qu’avec l’apéro nous avions mangé. Donc, au moment où je suis sortie avec le matériel - surprise !!! En même temps, il commençait à faire frette…

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Loulou
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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Loulou »

Merci pour ce compte rendu de votre chouette voyage :bravo
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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Madikera »

Merci bcp Loulou pour ce sympathique commentaire :)
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anonyme

Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par anonyme »

Merci pour votre sympathique retour de périple.
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Message par Madikera »

Merci Iksarfighter pour votre intérêt pour ce carnet :)
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Message par Madikera »

Après les JO, goûtons au Champion du Monde...

Hei, hei dit le réveil, il est temps de sortir des couettes drapées… Un rapide petit déj, un coup de propre dans la maison (l’inconvénient des hytters c’est qu’il faut passer par la case ménage la plupart du temps) et zou en Audinette.

En ce petit matin frisquet, il fait 10°, mais tout de même ensoleillé nous envisagions de prendre le télésiège d’Oppdal pour nous emmener vers les hauteurs et en redescendre à pieds. C’est en toute proximité de notre jolie cabanette. Il n’est pas 10 heures quand nous y arrivons et déception, il ne fonctionne qu’à partir de 11. Nous avons, d’ailleurs tristement remarqué, que beaucoup de sites n’ouvraient pas avant 10/11 heures. Rien ne sert d’être matinal pour le voyageur en Norvège car portes closes, il risque très fort de trouver.

Avant de partir en long trajet, une envie de commodités nous pousse à faire un arrêt dans la pâtisserie/salon de thé du bout de la rue. Et voilà, les estomacs sont goûteusement calés donc nous pouvons rouler… Il est 10h20…

En cette saison, les agriculteurs ramassent les foins pour nourrir les animaux. Un détail nous intrigue, les boulettes ou rondins ou meulettes sont emballés dans des plastiques de différentes couleurs : majoritairement en blanc, mais aussi en vert, bleu et rose. Serait-ce lié à la nature des plantes ???

Autre phénomène intrigant tout au long du voyage, des boulettes nous en verrons partout, tout le temps des milliers mais des animaux à nourrir bien bien peu. Il semble que l’élevage se fasse principalement en enfermé.

Le programme du jour, c’est de traverser le pays pour rejoindre la côte en bord d’océan Atlantique, du moins du petit bout non devenu mer du Nord ou mer de Norvège. Avance, avance belle Audinette, enfin surtout à 80 kilomètres par heure… C'est beaux paysages, cascades à tout va et finalement l'océan avec ses bassins d'élevage de saumons et notre premier pont...

A 12h45, la seule étape formelle du jour est atteinte. Il s’agit de la fromagerie Tingvollost à Tingvoll. Pourquoi cette fromagerie ??? Car c’est la productrice du champion du monde en titre de fromage, un kraftkar rien à voir avec Kraftwerk ou diner ! Les associations cérébrales peuvent en révéler beaucoup sur vous, mine de rien. Mine, c’était hier, aujourd’hui c’est fromage.

Alors le champion 2016 a un air et un goût de bon gorgonzola. Très franchement, nous avons mangé plein de fromages nettement meilleurs que celui-là mais peut-être n’ont-ils pas concouru. Fromage acheté, fromage mangé car il y a des tables de pique-nique sur le site. Un petit pot de confitures et des biscuits complètent notre panier. Je discute avec la propriétaire et comme en face de nous il y a des boulettes emballées de rose je lui demande si cela veut dire quelque chose. Et j’apprends qu’en choisissant le plastique rose, les agriculteurs donnent qqs subsides à la lutte contre le cancer du sein (elle-même fut concernée et c’est pourquoi c’est tout rose chez eux). Quand ils préfèrent le bleu, c’est contre celui de la prostate. Le vert et le blanc n’aident personne.

Il est presque 14 heures et il est temps de prendre le large. Route en beaux paysages, pont, courses et vers 15h45 nous posons nos valises dans une jolie chambre à vue sur océan. Dès la première seconde, nos voisines font comité d’accueil et ne se tairont jamais pendant nos 2 jours de séjour, y compris la nuit.

Il est tôt, il y a du vent donc aucune envie de partir faire un tour à vélo (il y en a de louables à la réception). Du coup, allons-voir le célèbre phare du bout de l’île à Bud, c’est à une vingtaine de kilomètres.

Petit tour de la pointe de cette presqu’île sur laquelle nous sommes, au cœur d’une côte supra découpée et plutôt plate en bordure d’océan.

Un musée fermé, un phare dans le lointain, quelques vestiges de la seconde guerre mondiale et un plein d’essence pour Audinette et un tour à la boutique de la station pour y faire une découverte me mettant toute en joie: des petits gants en polaire !

Nous voilà de retour à notre poste d’observation esmouttes et cela va bien nous occuper toute la soirée en association avec un regard sur diverses émissions locales à la Danièle Gilbert et également de la dégustation d’un fort bon dîner.

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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par Madikera »

Il était une route au bord d'un océan, pon, pon, pon...

Comme c’est dimanche, ils font grass’mat à l’hôtel et ne servent le petit déj qu’après 8 heures. Parfait pour nous car rien en presse en cette journée de quasi repos. C'est un super bon démarrage car il y a des vrais brötchens. Si vous nous suivez en nos voyages, vous savez combien j'adoooore les brötchens !

A force de traînoulleries, nous quittons les lieux à 10h40 sous une doucette température de 14°.

Nous partons en direction de la route scénique de l’Atlantique, en direction de Kristiansund. Atlantique, certains pourraient se dire "Ah bon pas mer du Nord" et d'autres "Pas mer de Norvège" ??? Et non, pour la première c'est trop haut et pour la seconde trop bas. C'est dans ce petit milieu qui est simplement au bord de l'océan Atlantique. La route va de Bud (le village au phare d’hier) à Kårvåg en 36 kilomètres. Sa particularité et donc ce qui lui vaut d’être une des 18 scenics du pays ou turistveger, ce sont ses 7 ponts. Elle relie une kyrielle de petites îles grâce à ces ponts. Certains sont simplets et d’autres à la courbure plus complexe. Construite entre 1983 et 1989, elle fut choisie, en 2005, comme route du siècle. Très franchement, nous ne comprenons pas pourquoi ! Certes, c’est une voie particulière en beaux paysages sauvages mais ce ne fut pas notre préférée des scéniques faites !

Un motard belge quitte l'hôtel en même temps que nous et nous nous retrouverons à quasi chaque arrêt de bord de route. Les routes touristiques prévoient des stops point de vue. Il vient du sud et monte vers Trondheim. Du coup, nous blablatons voyages, Martinique…

Un premier arrêt se fait à Kvernes pour y voir la joliette stavkirke. Elle est tarifée 55 nok par adulte. C’est une jolie petite rouge, consolidée par des poteaux extérieurs. Sa jeune sœur blanche à côté lui tient compagnie. Une info pratique… dans de nombreuses églises récentes, vous trouverez des commodités… Il faut juste que la visée soit ouverte. Ce fut ouf, de ce côté !

En cette église en bois debout, sont visibles de vieilles fresques dont des belles plafonnières, un ex-voto bateau, des pierres tombales... Très peu d’éléments sont très anciens. Nous apprenons qu’au temps du roi Cristian VI, le piétisme fut de mise vers 1730/1740 et du coup les peintures ont été recouvertes de chaux car il ne devait y avoir aucune distraction possible, le fidèle ne devait qu’écouter la Bible lue par le prêtre. Puis, ce courant disparut et les églises purent retrouver décors. Nous l’avons bien appréciée. De plus comme beaucoup d’autres elle bénéficie d’une surplombante superbe vue…

Une trentaine de minutes fut suffisant pour la découvrir et à 13 heures nous partons vers Kristiansund. Et un long tunnel payant à 138 nok que nous bisserons en repartant. C'est bien pratique ces tunnels car cela permet d'aller rapidement d'un point à un autre sans souffrir des intempéries ou avoir à prendre un bac. Ils sont payants tant que le coût des travaux n'a pas été remboursé, après ils deviennent gratuits. A notre arrivée, il pleut et frisquette sérieusement. Chance nous trouvons une place sur les quais et filons… au resto d’en face.

Un bon déjeuner et 2 cocas et vite dehors car la pluie se calme. Nous avons le temps d’un petit tour avant qu’elle ne revienne. Très honnêtement, cette petite ville ne nous a guère emballés, elle fut en grande partie détruite lors d'un incendie pendant la seconde guerre et en a perdu son charme.

Du coup, nous repartons en bis repetita de route à ponts et marquons un long arrêt au plus fameux d’entre eux, le Storseisund. Fameux car en un point précis sa forme le fait monter vers le ciel sans voir la suite…

Il fait frette et au déjeuner nous avons renoncé à un dessert. Du coup, c’est gaufres partie à la buvette de l’arrêt. Cette région de Norvège est célèbre pour ses gaufres. Elles s’y dégustent recouvertes de crème et de confiture de fruits rouges, en général de fraise. Celle que nous testons sont bonnes sans être souvenir atemporel de la gaufre !

Direction la maison, nos amies les mouettes font toujours leur show. Un peu avant 19 heures un doute nous prend, le resto sera-t-il ouvert en ce dimanche soir. Vite, filons voir et ce fut une fort bonne idée car les commandes se prenaient jusqu’à 19 heures et après terminado. Nous trouvons que pour un hôtel touristique en pleine saison, c’est un peu tôt.

Une question nous taraude depuis la veille et le serveur nous porte réponse. Sur les bungalows, il y a des sortes de parasol blanc et une photo des temps anciens accrochée dans le couloir du resto, montre ces mêmes parasols posés sur le sol par série de 3, mais qu’est-ce bien donc ??? Ce sont des protège poissons en train de sécher reconvertis en élément de décor, protecteur de pluie et de … nos amies crieuses mais ne nous faisant pas rire !

Et pour la soirée ??? Et bien suite du spectacle vivant et émissions diverses à la télé dont une sur un gros problème dans les fjords: la pollution. Trop de voitures, trop de bateaux, les habitants de Geiranger en particulier et les touristes se plaignent d’un air irrespirable… Du coup, on se demande si on va apprécier…

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Message par Madikera »

Une journée Trollement routante et Fjordement pleuviotante...

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Aujourd’hui, deux des symboles du pays sont à parcourir alors debout les amis des mouettes, il faudrait peut-être partir tôt… Malgré toutes nos tentatives d’accélération de rythme, ce sera départ à 9h45 sous une douce température de 11° ! A l’intérieur il fait 23°5 et du coup l'envie de rester au chaud est puissante. Allez, rugit madame Audinette en mode 80 chat-tout-doux !

Nous partons vers Molde sans nous y arrêter, il faut dier que la météo est juste pourrie par la pluie. Un ferry pour 122 nok et le premier stop se fera à Rodven pour y découvrir une joliette stavkirke toute étayée car fragile, joliment fresquée et où un balcon est accessible. Elle dégage une forme de simplicité que nous apprécions. L’entrée est à 60 nok par adulte et sa visite nous a demandé une trentaine de minutes.

A midi, Audinette repart et stoppe une demi-heure plus tard, au grand magasin marquant l’avant route des Trolls ou Trollstigen. Direction les commodités, repérage de qqs bricolettes et du coup achat desdites.

Nous allons, d’abord, parcourir la portion la plus célèbre de cette route touristique en la montant. Son nom signifie échelle du Troll car 11 virages en épingle à cheveu, avec une pente d’environ 9%, sont à parcourir en 8 kilomètres. La cascade de Stigfossen la domine du haut de ses 320 mètres. La route est étroite et n’est ouverte que quelques mois par an.

Ce qui est surprenant, c’est qu’en la prenant on change de niveau, un peu comme avec un ascenseur, on roule en bas dans la plaine puis en haut dans la montagne à 630 mètres d’altitude.

Pour beaucoup de gens, c’est la route à voir/faire en Norvège et nous concernant ce fut une petite déception. Déception car la météo était mauvaise, pluie et froid se battant en duel, ce premier point a fortement joué car nous ruminions sur le "pas de chance". Déception car il y avait beaucoup trop de véhicules et en particulier trop de bus. Du coup, conduire dans ces virages en épingle très serrée, est plus que désagréable.

Cependant, elle reste impressionnante avec son parcours l’accrochant aux flancs de 2 montagnes séparées par une cascade et mérite d’être parcourue pour rendre hommage aux hommes qui l’imaginèrent, puis la réalisèrent en 1936.

Au sommet, un immense complexe touristique vous attend et 2 gâteaux, 1 chocolat et 1 thé nous réchauffent pour 124 nok. Il est planté là car des passerelles ont été construites pour avoir un surplomb sur la route et la cascade. Nous en avons parcouru une partie au pas de course tant le froid et la pluie ne nous donnaient pas envie de nous attarder. Il est probable qu’avec un rayon de soleil, le coin devient joliet et tient ses promesses.

Il nous reste encore de la route à faire et à 17 heures, nous avons rendez-vous avec un bateau, donc… Jordbaer, jordbaer... Nous traversons une vallée spécialisée dans la production de fraises. Des petits stands de vente fraisissent de partout et du coup 40 nok investis... Super bonnes comme d'habitude...

Un nouveau ferry pour traverser un bras du Stovfjorden et vider notre bourse de 112 nok. Nous apprécions ces bacs nous permettant d’être en mini-croisière et ainsi de découvrir des fjords par l’eau. Puis, nous entamons la deuxième partie de la route en direction de Geiranger où nous allons arriver par le nord et le haut…

La première chose qu’on voit d’en haut en regardant ce bout de fjord, ce sont les 2 gros bateaux du jour, capteurs de l’attention presque plus que le paysage en lui-même. Ce bout de route est également en viragi-viraga même si un peu moins marqué qu’à l’échelle.

Le village est tout petit, il pleut, donc nous allons d’abord déposer les bagages à l’hôtel. Il se situe sur les hauteurs plus haut que ce que j’avais perçu. Au passage, nous voyons l’hôtel du film "The wave" vu juste la semaine avant de partir. Du coup, car ce qui est vrai dans le film, c’est un risque de détachement de paroi, je m’étais dite que nous serions bien en haut. La route pour le rejoindre est super étroite à flanc de montagne et tout le long nous nous disons pourvu que personne…

Nous nous installons et redescendons pour filer au bateau de croisière faisant un aller-retour dans le réputé fjord pour son étroitesse. Geiranger, tout petit village de 250 habitants permanents - plus en été avec l’abondante activité touristique - est un village se situant tout au bout d’un bras, à 100 kilomètres de l’océan. La leçon complète de fjord sera pour un autre jour…

Fil d’attente dans le froid et la pluie et nous voilà à bord d'un bateau Fjord Service. Une heure et demie de circuit reviennent à 250 nok par adulte. Impensable pour nous de rester à l’intérieur donc nous optons pour l’étage et arrivons à nous trouver une petite place protégée de la pluie et bénéficiant d’un filet d’air chaud sortant de la cabine de pilotage !

Devant nous un bras de mer d’une vingtaine de kilomètres, au-dessus de nous des falaises montagneuses s’élevant jusqu’à 1 400 mètres, sous nous de l’eau jusqu’à 500 mètres de fond. C’est une des pointes extrêmes du Storfjord, patrimoine Mondial de l’Humanité.

Tout au long des parois ruissellent des cascades rugissantes: les Sept Sœurs, le Voile de la Mariée, le Prétendant… Par le passé, les terres étaient fermières et on aperçoit encore les traces de certaines comme celle de Skagefla ou la dernière abandonnée, en 1961, Matvik.

Malheureusement le ciel est gris, gris pluie, gris froid, gris brouillard… en un mot gris dommage !

Il y a tout de même une sorte d’ambiance magiquement évanescente habitant ce site et le rendant presque beau sous ces affreuses conditions de découverte. La plupart des gens sont rentrés se réchauffer mais heureusement nous avons nos gants ! Bye-bye les gros bateaux, il en est un que nous retrouverons souvent dans les jours prochains, à croire que nous faisons le voyage avec lui.

Il pleuviote toujours donc aucune envie de découvrir le village, nous prenons juste le temps de quelques courses pour le petit déj du lendemain et zou en haut de la montagne.

La ferme-auberge où nous logeons est réputée pour son restaurant, donc allons découvrir ses spécialités… Nous confirmons la validité de la réputation.

La fin de journée se fait en lecture, analyse des cartes, coup d’œil à la télé qui marche très mal, un peu d’Internet… Il nous manque qu’un feu dans une cheminée pour nous sentir bien et dire que nous pensions faire une petite rando digestive !

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Re: Carnet de voyage d'une boucle en juillet 2017

Message par kveite »

Merci :-O
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