Velkommen til "Norvege-fr.com"

vendredi 26 avril 2024
9.1 C
Oslo

Interview de Vibeke Knoop Rachline

Exclusif : rencontre avec Vibeke Knoop Rachline – 9 Octobre 2015

Connaissez-vous Vibeke Knoop Rachline ?
Vibeke Knoop Rachline, auteure de « Les Norvégiens, Pacifistes ! », est journaliste norvégienne, basée à Paris. Elle travaille notamment pour Aftenposten mais aussi pour différents médias français et norvégien.

A l’occasion de la sortie de son livre « Les Norvégiens, Pacifistes ! » le 1er octobre 2015, Vibeke a accepté de répondre à nos questions.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Journaliste et écrivain, j’habite en France depuis 40 ans. Cependant, je vais en Norvège régulièrement pour ne pas perdre le contact avec mes racines, ma famille et mes amis. C’est très important pour moi – de plus en plus en fait. Avec les années, on est de plus en plus attiré vers ses racines.

Quand (pourquoi) avez vous décidé de vous installer en France ?
Je suis venue pour apprendre le français, en tant que jeune fille au pair. La rencontre avec un Français fit le reste.

Quand et comment est né l’envie d’écrire un livre sur les norvégiens ? Est-ce votre premier livre ?
Après avoir écrit plusieurs livres en norvégien, j’avais très envie d’écrire un livre en français, pour les Français. Sur la Norvège bien sûr. C’est à ce moment là que j’ai rencontré Henry Dougier, qui m’a proposé d’écrire sur les Norvégiens, dans sa belle collection sur les peuples du monde.

Combien de temps vous a t-il fallu pour l’écrire, en tenant compte de vos déplacements et rencontres à travers la Norvège?
Entre les premières prises de contact et la relecture des épreuves, environ huit mois. J’ai effectivement dû aller sur place plusieurs fois, et les déplacements et les rencontres m’ont permis des belles découvertes.

Comment avez-vous construit ce livre ?
Henry Dougier m’a demandé un plan très précis. J’ai d’abord choisi 5 thèmes caractéristiques pour la Norvège, puis planifié les rencontres en fonction de ces thèmes. Autre souhait de la part de l’éditeur: des écrivains de polars norvégiens. Ils ont un regard tout particulier sur la société.

Que représente l’écriture pour vous ?
C’est mon moyen d’expression par excellence. Cette fois, c’était un peu plus difficile que d’habitude, puisque le francais n’est pas ma langue natale. Mais je n’ai pas peur des défis, et finalement, ce n’était pas si difficile.

Anders Beiring Breivik est très présent dans votre livre. Comment avez-vous vécu cette journée ? Ou étiez-vous, en France ou en Norvège au moment des évènements ?
J’étais à Oslo, tout près de l’endroit où la bombe a explosé – mais 20 minutes avant. En visitant l’exposition qui a ouvert dans le même bâtiment cet été, j’ai pour la première fois, quatre ans après, pensé à ma chance – à 20 minutes près. En 2011, très vite les médias français m’ont contacté, et ça n’a pas arrêté.

La Norvège a t-elle changé depuis ce 22 juillet 2011 ?
Oui et non. Le beau discours du Premier ministre, qui disait que la Norvège allait devenir « plus ouvert, plus tolérante et plus démocratique » n’a pas été suivi d’effet. Elle accueille par exemple beaucoup moins de réfugiés syriens que son voisin suédois. Et le Parti du progrès (populiste de droite) est au pouvoir.
En même temps, les Norvégiens font tout pour oublier Breivik, et vivent comme avant.

Vous avez rencontré beaucoup de personnalités norvégiennes pour l’écriture de votre livre ? Les connaissiez-vous ou c’est le livre qui a provoqué ces rencontres ? Quelle est votre plus belle rencontre ?
Ce fut une chance formidable. Je connaissais déjà la plupart, mais pas tous. Les plus belles rencontres furent avec le champion de ski Vegard Ulvang, au fin fond de la forêt, et avec l’amirale Louise Kathrine Dedichen. Ulvang parce qu’il fait tout pour que les Norvégiens gagnent moins au ski, et Dedichen parce que la Cour Suprême a jugé qu’elle n’avait pas eu son poste (seulement) parce qu’elle était une femme.

Maintenant que le livre est commercialisé, comment vous sentez-vous ?
Très bien, et prête à le « défendre ».

Pensez-vous déjà à écrire un autre livre ?
Oui, mais probablement encore en norvégien.

Comment avez-vous concilié l’écriture du livre et votre métier de journaliste ?
En Norvège, il y a plusieurs institutions qui aident pour cela. Mais heureusement que j’avais rendu le manuscrit avant le 7 janvier et l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. Vous voyez, on ne sort pas du terrorisme.

Y a t-il une chose que vous aimeriez dire sur la Norvège que vous n’avez pas dit dans votre livre ?
Oui, il s’agit d’un phénomène assez étrange, dont j’ai vraiment pris conscience cet été. Les Norvégiens n’aiment pas que l’on critique, par exemple le système de vente d’alcool réservé à l’État. Qui vous oblige à vous déplacer dans des magasins spécialisés, pas toujours ouverts. En fait, ils aiment ce système, qui choisit pour eux et en quelque sorte limite leur consommation. Étrange…

Merci à Vibeke Knoop Rachline et à Céline Long des Editions Dougier pour leur gentillesse et pour l’organisation de cette interview !

Découvrez dès à présent« Les Norvégiens, Pacifistes ! » qui fait partie de la collection « Lignes de vie d’un peuple » aux éditions Henry Dougier.

Disponible chezAMAZON !

 

Interview de Vibeke Knoop Rachline par Laëtitia pour

Photos :

- Publicité -

Réseaux sociaux : Suivez-nous !

- Publicité -
Photo par © Oslo Havn
Oslo
couvert
9.1 ° C
10.1 °
8.2 °
52 %
2.1kmh
86 %
ven
9 °
sam
13 °
dim
7 °
lun
13 °
mar
17 °

Dernières actualités

- Publicité -

Tourisme : à voir !

sur le même thème

Actualité / à la Une